Francesco Carovillano

À travers la nature et la création d’images, je continue de découvrir qui je suis.

Plus je vieillis, plus ces deux choses fusionnent.

Mon amour pour la création d’images a commencé à l’âge de 15 ans alors que j’étudiais passionnément le graphisme et l’animation pendant mon temps libre. Tout de suite après le lycée, j’ai commencé à travailler comme animateur et maquettiste sur des films.

Après une décennie de travail pour plusieurs studios d’animation à travers l’Europe, j’ai ressenti le besoin de m’exprimer personnellement et sans restriction à travers les images. J’ai quitté mon emploi et je suis passé à la photographie de paysage à temps plein. J’ai déménagé en France, près de la forêt de Fontainebleau, et j’ai commencé une exploration personnelle de moi-même à travers la photographie de nature.

Il est communément dit qu’une façon de prévoir l’avenir est d’étudier le passé. Je crois que cela est également valable lorsqu’il s’agit de mieux relier nos choix quotidiens au temps présent, y compris les choix concernant la photographie.

Depuis que j’ai commencé à plonger plus profondément dans le pouvoir expressif de la composition d’images à travers la photographie de nature, j’ai ressenti un fort désir d’en savoir plus sur les grands artistes du passé, en particulier les paysagistes. Au-delà de la connaissance de leurs chefs-d’œuvre, mon intérêt principal réside dans la compréhension de leurs décisions de vie et de la façon dont ils ont façonné leur parcours artistique. De leurs débuts à remplir des salles de musée entières. Je voulais tout savoir, alors je savais que je n’en aurais jamais fini.

Nous connaissions leurs plus grands exploits mais nous ne savons rien de leur vie personnelle: Comment organisaient-ils leurs journées? Étaient-ils satisfaits de leur production artistique? Qui leur a appris la composition? Ont-ils jamais douté d’eux-mêmes? Luttaient-ils avec le jugement de leurs parents? Avaient-ils une femme ou un partenaire qui les soutenait? Faisaient-ils partie d’un groupe d’artistes proches d’esprit ou de parias solitaires dans leurs activités?

Une fois que nous commençons à en savoir un peu plus sur n’importe quel maître passé, un jeu amusant à jouer est d’imaginer comment ils agiraient envers la vie moderne d’aujourd’hui. Imaginez-vous l’introverti Vincent Van Gogh publiant sa peinture sur les réseaux sociaux? Et, pouvez-vous imaginer le nombre de vulgarités que Cézanne aurait dites s’il n’avait pas apprécié le coup de pinceau? (oui, il était assez direct).

Sérieusement, Il peut être très éclairant et même libérateur de percevoir ce qui les intéresserait ou ne les intéresserait pas dans la réalité d’aujourd’hui. Bien que d’un point de vue technologique, leur vie aurait été plus simple, ils ont dû faire face à certains des mêmes problèmes auxquels nous sommes également confrontés aujourd’hui, mais en plus de cela, ils ont également eu des problèmes auxquels nous n’aurons pas à faire face de la même manière qu’eux, précisément parce qu’ils ont mené ces batailles pour nous.

Cela m’a fait réaliser que les problèmes auxquels ils étaient confrontés étaient les bons problèmes à contester. Comme nous l’avons déjà dit, certains de ces problèmes seront toujours difficiles pour nous aussi. Tels que des problèmes pour trouver l’inspiration, la tranquillité et les ambitions déterminées de se convertir en authenticité artistique et en avancées créatives significatives.

Personnellement, je trouve que cette nouvelle compréhension est en effet révélatrice et libératrice. De plus, nous permettant de savoir comment ils ont fait de la place à la créativité et poursuivi leur idée subjective d’un art significatif, cela nous libère de la fausse idée qu’ils sont simplement nés génie.